Nature et sens

Publié par Thomas Bourgeois
Porteur de l'initiative : Charlène

Balade et nature en ville ? Impossible ! C’est pourtant ce que Nature et Sens rend possible par une expérience sensorielle de la nature en ville. Questionner notre rapport habituel à celle-ci par une pédagogie de l’expérience au travers de temps d’observation, d’exploration en aveugle, d’écoute et de créativité collective, c’est ce que Charlène propose lors de ces balades.

 

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je suis Charlène Gruet, fondatrice de l’association Nature et Sens. Au départ, je suis ergothérapeute. J’ai accompagné pendant 3 ans des personnes aveugles, sourdes, souvent avec des problématiques sensorielles, donc d’autres rapports au monde qui se construisent en fonction des sens. J’ai poursuivi avec un master spécialisé sur les handicaps sensoriels et cognitif à Lyon. Cela m’a permis de mettre en place des recherches-actions avec une partie terrain et une autre réflexion.

 

Pourquoi monter cette initiative ? Qu’est-ce qui t’as donné envie d’y aller ? Comment ça a démarré ?

Suite à mes études, je suis partie 1 an en Amérique centrale et en Asie, avant mon déclic écologique. Cette année m’a permis de m’imprégner des forts décalages, au niveau culturel, sur les rapports à la nature. Par exemple en Colombie ou au Népal où le rapport est vraiment très différent, j’ai pris conscience à quel point notre culture était importante dans notre lien avec la nature. Je suis donc revenu à Lyon avec ces questionnements et au fil des mois j’ai rencontré Anciela et la Pépinière. J’étais venue avec l’idée qu’il y avait quelque chose d’important à faire en randonnée autour de Lyon de manière créative avec ce questionnement du rapport à la nature. Petit à petit, cette idée s’est transformée en initiative. 

C’est depuis 2018 que l’axe est plus clair : accompagner le lien entre nature et humain en ville et ce par plusieurs modalités d’action. J’ai opté pour une pédagogie par l’expérience, par les sens : temps d’écoute d’idées,  d’observation et d’exploration en aveugle. Le but ? Mettre en décalage le rapport habituel avec la nature urbaine pour le questionner. Et puisque la culture se construit collectivement, il y a aussi une phase de partage de ressenti et de créativité collective pour construire une réalité et un avenir souhaitable commun. 

 

Qu’est-ce que notre accompagnement t’as apporté ? 

La pépinière c’est énorme, c’est un repère ! Tu peux être soutenue dans ta démarche et ce même avant que l’initiative prenne forme. C’est assez incroyable ce lieu où l’on est accueilli et où nous écoute, c’est d’une richesse et d’une justesse formidable. 

Déjà il y a une dimension de confiance avec ce rapport humain, sans sélection, j’ai été accueilli comme personne porteuse qui peut évoluer au fil de temps et non pas accueilli pour un projet car la personne accompagnatrice peut faire émerger des choses en connaissant mieux la personne porteuse.

La polyvalence, elles m’ont aidé à clarifier mes missions, à identifier le public-cible, à me préparer pour les rendez-vous avec des institutions et elles m’ont même donné des conseils dans la rédaction de mon livre. 

Enfin, l’accompagnement sur le long terme avec des rendez-vous réguliers est rassurant. Les accompagnatrices ont cette capacité à s’adapter à la problématique du moment en essayant de faire le lien avec d’autres initiatives et structures existantes. Cette connaissance du terrain et de l’écosystème local est hyper précieuse.

 

Soit elles ont les compétences pour répondre tout de suite à mes besoins, soit elles savent vers qui renvoyer !

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